En février 2009, on estimait le taux de pénétration des téléphones mobiles au Gabon à 90%, un taux appelé à croître pour atteindre 120% en 2011. D’après ARTEL, le Gabon compte plus de 1,3 million d’abonnés au mobile. Les parts du marché sont partagées comme suit : Celtel-Zain 58%, Gabon Telecom 34% et Moov 8%. Bintel vise à conquérir 6 à 8% du marché gabonais au cours des 12 premiers mois, et 30% dans les 10 années à venir.
Fin 2009, on estimait le nombre d’abonnés dans le monde à 4,6 milliards. Toutefois, si l’engouement qu’il suscite ne se dément pas, les doutes quant aux risques potentiels liés à son utilisation croissent également. En attestent les nombreuses études menées à ce sujet, bien que « À ce jour, aucun lien n’a été établi entre l’utilisation du téléphone portable et d’éventuels effets néfastes sur la santé » d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Dernière en date, l’étude INTERPHONE, démarrée en 2000, est la plus grande étude cas-témoins portant sur les rapports entre l’utilisation du téléphone portable et le risque de cancer du cerveau. Recueillant des données issues de 13 pays, elle réunit, en outre, le plus grand nombre d’utilisateurs cumulant au moins 10 années d’exposition. Concluant que « Les biais et les erreurs limitent la force des conclusions que l’on peut tirer de ces analyses et empêchent d’établir une interprétation causale », les auteurs de l’étude déclarent n’avoir constaté aucune augmentation du risque de gliomes ou de méningiomes associée à une utilisation du téléphone portable sur une période supérieure à 10 ans.
Ces conclusions se font toutefois plus réservées concernant les utilisateurs dont le nombre d’heures cumulées d’utilisation est le plus élevé, même si aucune tendance systématique de risque accru n’a été démontrée. On notera, cependant, que cette étude s’est basée sur une majorité de sujets dont l’utilisation moyenne mensuelle du téléphone était comprise entre 2h et 2h30, la moyenne journalière pour les 10% d’utilisateurs les plus intensifs s’élevant à environ une demi-heure.
Comme le rappelle l’OMS, la communication par téléphone mobile se fait par transmission d’ondes radio reposant sur un réseau d’antennes fixes. « Les ondes de radiofréquence sont des champs électromagnétiques et, contrairement aux radiations ionisantes telles que les rayons X ou les rayons gamma, elles ne peuvent pas rompre les liaisons chimiques des molécules ni causer d’ionisation dans le corps humain ». Les téléphones portables opèrent à des fréquences situées entre 450 et 2700 MHz, l’émission maximale se situant entre 0,1 et 2 watts. Or, l’énergie des radiofréquences émises est susceptible d’entraîner un échauffement des tissus du corps, la majeure partie de l’énergie étant absorbée par la peau et les autres tissus superficiels. Cela se traduit par « une augmentation négligeable de la température dans le cerveau ou tout autre organe du corps ».
L’appareil ne transmet, toutefois, de l’énergie que lorsqu’il est allumé. En outre, l’exposition de l’utilisateur aux radiofréquences décroît avec la distance, les adeptes des SMS, des connections à Internet par portable et des kits « mains libres » ayant par conséquent « un niveau d’exposition aux champs électromagnétiques beaucoup plus faible que quelqu’un tenant son téléphone portable à proximité de son oreille ». De bonnes conditions de réception limitent également l’exposition. En revanche, d’après l’OMS, « L’efficacité des dispositifs commerciaux qui prétendent réduire l’exposition aux radiofréquences n’a pas été démontrée ».
Si bon nombre de chercheurs se sont penchés, ces dernières années, sur les effets des champs de radiofréquences sur l’activité électrique du cerveau, les fonctions cognitives, le sommeil, le rythme cardiaque et la pression artérielle, aucune preuve concluante n’a encore pu être avancée.
De plus, les recherches portant sur un lien potentiel entre l’apparition de tumeurs cérébrales et l’utilisation du téléphone portable doivent tenir compte du fait que beaucoup de cancers ne peuvent être décelés que plusieurs années après les interactions qui ont conduit à la tumeur. Or, les téléphones mobiles n’étaient que peu utilisés avant le début des années 1990.
Néanmoins, des observations faites sur des animaux « montrent invariablement qu’il n’y a aucune augmentation du risque de cancer du fait d’une exposition prolongée aux champs de radiofréquences ».
[readon1 url=”http://www.infosplusgabon.com”]Source :infosplusgabon.com[/readon1]