En effet, ces Deee sont apparus à la faveur du développement des nouvelles technologies et l’arrivée en masse sur le marché sénégalais des équipements électriques. Notamment dans le cadre domestique : les postes téléviseurs, les téléphones (portables et fixes), les réfrigérateurs, les cuisinières, les fours micro-ondes, les rasoirs électriques ou encore les lampes fluorescentes. Dans le cadre professionnel, les ordinateurs, les imprimantes, les photocopieuses, les climatiseurs, les accessoires de télécommunication (routeur, modem, fax), les guichets automatiques de banques. Pour ce qui est des loisirs, on retrouve les gadgets dont les magnétoscopes, les baladeurs, les lecteurs vidéos, les chaînes Hi-fi, les i-pods, les lecteurs MP3, MP4.
De l’avis du directeur de la structure Sénéclic, Ababacar Diop, par ailleurs Conseiller spécial du président Wade chargé de la coopération décentralisée et du Fonds de solidarité numérique, l’Afrique ne doit pas être la poubelle du monde. Dans cette dynamique, il faut « une gestion écologiquement rationnelle des Deee », lance-t-il.
Prenant en compte ce phénomène, la Cellule Sénéclic de la présidence de la République avait commandité auprès de l’Institut africain de gestion urbaine (Iagu), une étude de l’état des lieux des Deee sous la supervision d’Empa (Institut de recherche pluridisciplinaire en Science des matériaux et en technologies des écoles polytechniques fédérales (Suisse). Cette étude avait pour objectif principal d’élaborer des stratégies de mise en place d’une unité de recyclage des Deee au Sénégal.
A l’arrivée, les résultats de cette étude sont sans appel : une filière désorganisée dominée par le secteur informel, des méthodes artisanales d’extraction de matières valorisables, un impact négatif sur l’environnement et la santé des opérateurs. D’où cette batterie de recommandations pour l’information, la sensibilisation et l’éducation.
L’idée est d’éviter que les Deee ne soient mélangés aux ordures ménagères, et de s’assurer que les consommateurs utilisent la filière mise en place. Pour se faire, il s’agira d’élaborer des notes d’informations sur les possibilités de collecte et les opportunités de récupération possibles au niveau des administrations publiques et privées. D’où ce besoin de suivre la filière sur toute la chaîne, avec une traçabilité permanente des dons. Le tout accompagné d’une charte pour les organismes caritatifs pour garantir le retour des équipements dans la filière Deee lorsqu’ils ne servent plus.
Pour le directeur de Cabinet du ministre des télécommunications et des tics, Wagui Siby, après avoir interpellé les populations sur les dangers des Deee, il urge de mettre en place une filière forte et bien organisée dans un cadre juridique et environnemental adéquat.
[readon1 url=”http://www.lesoleil.sn”]Source : Le Soleil[/readon1]