Pendant trois jours, des experts du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Nigéria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo discuteront des politiques publiques en matière de gouvernance d’Internet en Afrique. L’objectif est d’adopter une position commune à la conférence mondiale prévue, en septembre prochain à Vilnius, en Lituanie, en vue de bâtir une société inclusive de l’information
Ouvrant les travaux, Fatou Ndiaye Blondin Diop, le ministre des Technologies de l’information et de la communication a souligné l’importance d’une telle rencontre. « Compte tenu de l’incroyable croissance de l’internet partout dans le monde, et en particulier en Afrique, il est salutaire que les échanges et discussions autour de la gouvernance d’Internet se tiennent à l’échelle nationale mais aussi au niveau sous-régional », a-t-elle affirmé. Selon elle, l’usage sans cesse croissant de cet outil dans notre continent impose de mettre la question de sa gouvernance au cœur des priorités des Etats.
Cette rencontre est la troisième organisée par le Sénégal après les éditions de 2008 et 2009. Elle prépare la plateforme qui sera présentée par les représentants de l’Afrique de l’ouest au prochain forum mondial sur la gouvernance de l’internet à Vilnius. Rappelant le processus, Alex Corenthin, le président d’Internet society Sénégal (Isoc) a indiqué que le sommet de Tunis de 2005 avait proposé la mise en place d’un forum sur la gouvernance de l’Internet. Dans ce cadre, plusieurs rencontres ont été organisées à Athènes (Grèce), en 2006, à Rio de Janeiro (Brésil), en 2007, à Hyderabad (Inde), en 2008 et à Charm el-Cheikh (Egypte), en 2009. Il a estimé que les avis sont partagés sur le maintien, l’amélioration ou la suppression de l’actuel cadre de discussion sur la gouvernance mondiale de l’internet, en donnant respectivement les pourcentages de 28 %, 68 % et 3 %.
Le forum de Dakar est organisé conjointement par Internet Society Sénégal (Isoc), la Fondation pour les logiciels libres et le libre accès en Afrique (Fossfa), Open society for west africa (Osiwa), l’Association pour le progrès des communications (Apc) et Afrinic.
Mamadou Guèye
[readon1 url=”http://www.lesoleil.sn”]Source : Le Soleil[/readon1]