En compétition avec Tyco et nec
ASN revendique 40% du marché des réseaux optiques sous- marins, en compétition avec l’américain Tyco et le japonais NEC. Un marché qui s’est stabilisé à 2 milliards de dollars en 2010, après un fort rebond en 2006 dû aux besoins croissants de l’Internet à haut débit. Le groupe français a installé 24.000 km de câbles en 2010. Dans son usine de Calais, la fibre optique subit de nombreux traitements pour résister à la pression de l’océan. Elle est notamment enrobée d’une résine qui l’isole de l’eau et d’une gaine en cuivre pour alimenter en électricité les répéteurs. Ces équipements électroniques connectés aux câbles tous les 70 km servent à amplifier le signal lumineux dans la fibre optique. Plus de 200 répéteurs seront nécessaires pour le câble ACE. Enfin les câbles proches du rivage doivent être protégés des ancres et des activités de pêche par une armure d’acier torsadé et une gaine de bitume. Ces équipements ont une durée de vie de vingt ans. Autre temps fort avant la pose : le choix du parcours du câble grâce à une cartographie précise des fonds marins et des mesures géotechniques.
“En complément de la fabrication des câbles, nous avons développé une flotte de navires câbliers car nos clients veulent des systèmes complets livrés clé en main”, explique Philippe Dumont, président d’Alcatel Submarine Networks. Le groupe s’est associé avec l’armateur Louis Dreyfus pour opérer depuis dix ans une flotte de six navires dédiée à la pose et la maintenance. ASN fournit et pose des câbles pour de grands consortiums qui investissent dans le renforcement des liaisons intercontinentales mais aussi pour des opérateurs télécoms souhaitant s’équiper d’un câble pour leur propre usage. C’est le cas du câble Perth-Singapour qui va permettre à un opérateur de la côte ouest de l’Australie d’être moins dépendant des liaisons via Sydney.
[readon1 url=”http://www.latribune.fr”]Source :latribune.fr [/readon1]