La Mauritanie veut élargir son réseau de téléphonie et d’Internet après dix ans de privatisation du secteur, indique l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officiel), se référant à une décision prise en conseil des ministres. Selon l’agence, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a donné les instructions au gouvernement pour prendre les dispositions permettant de généraliser les prestations téléphoniques et d’Internet à l’ensemble du pays, d’améliorer la qualité des services et garantir le raccordement de la Mauritanie au réseau mondial de câbles optiques sous marins.
Le conseil a aussi étudié une communication faisant un état des lieux critique du secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, 10 ans après l’adoption de la loi qui consacre la fin du monopole de l’Etat de ce secteur vital.
Le document exposé, selon l’AMI, par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la modernisation de l’Administration et des TIC, fait ressortir un certain nombre d’insuffisances, de lacunes et incohérences qui constituent de sérieux obstacles au développement harmonieux des technologies de l’information et de la communication en Mauritanie.
Il formule également des recommandations précises pour lever les principaux obstacles liés au développement du secteur et assurer un impact significatif de l’évolution des télécoms et des technologies de l’information et de la communication sur le développement économique et social de la Mauritanie.
Déjà trois opérateurs des télécommunications interviennent en Mauritanie, à savoir la Mauritel (mauritanienne des télécommunications) dont 51% du capital appartient à la société Etissalet du Maroc, la Mattel (société mauritano tunisienne des télécommunication) avec un capital mixte détenu par la tunisienne des télécommunication et des privés mauritaniens et la Chinguitel détenue par la société soudanise Soudantel et des hommes d’affaires mauritaniens.
Des voix s’élèvent de temps en temps pour critiquer la multiplicité des opérateurs et la qualité du réseau.
Des milliers de Mauritaniens chômeurs travaillent dans ce secteur comme commerçants ambulants vendeurs de cartes de recharge, de téléphones et accessoires ou réparateurs d’appareils.
Bien que la population soit majoritairement pauvre, les Mauritaniens sont obsédés par le cellulaire, car il n’est pas rare de trouver une personne avec 3 ou 4 abonnements.
Le territoire mauritanien fait 1.180.000 km2, soit deux fois celui de la France.
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