La cybercriminalité est le terme employé pour désigner l’ensemble des infractions pénales qui sont commises via les réseaux informatiques, notamment sur le réseau Internet, comme le piratage, la pornographie juvénile, le crime haineux, le télémarketing frauduleux… Elle est de plus en plus fréquente du fait de l’essor croissant des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
La cybercriminalité au centre d’un forum panafricain sur les TIC
Le forum s’est essentiellement penché sur la cybercriminalité. A l’instar d’autres intervenants, le président de Microsoft Afrique, Cheik Modibo Diarra, a insisté sur le danger que représente la cybercriminalité pour le développement des pays africains. « Il faut mettre en place une stratégie d’information et d’éducation sur les risques du cyberespace », a-?t-?il déclaré. « Il est important que nous puissions, d’une part, montrer à nos concitoyens l’impact que cela peut avoir sur notre développement, mais aussi attirer leur attention sur les risques que cela pose », a ajouté l’ancien technicien de la Nasa.
Les ministres africains en charge des TIC ont débattu des menaces que constitue la cybercriminalité pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, dans le cadre de la société de l’information. Ils ont pris connaissance des meilleures pratiques liées à ce fléau afin de créer la confiance des utilisateurs des TIC. Une prise de conscience au plus haut niveau politique a été recommandée en vue d’adopter une approche efficace contre ce type de crime.
Vers l’harmonisation d’un cadre juridique par les pouvoirs publics
C’est donc une volonté d’intégration et de coopération internationale qui est en train de se développer. Sous l’égide des organismes spécialisés, les autorités pourront déployer des outils juridiques qui nous donneront un standard et un mode opératoire en matière de lutte contre la cybercriminalité.
De plus pour la première fois dans l’histoire de la société de l’information, deux experts africains se sont vus remettre des clés cryptographiques de sécurité des serveurs racines Internet. Cette nomination, actée lors d’une cérémonie organisée à Washington les 16 et 17 juin, par la société pour l’attribution des noms de domaines et des numéros sur Internet, constitue un nouveau pas vers l’internationalisation de la gouvernance de l’Internet.
Des experts africains se voient remettre les clés cryptographiques de sécurité des serveurs racines Internet
Ces deux africains experts font partie d’un groupe restreint de représentants de confiance de la communauté de l’Internet. Sélectionnés au niveau mondial, ils sont chargés, en cas de dysfonctionnements sérieux, d’utiliser les codes cryptographiques qu’ils détiennent pour assurer la restauration des serveurs racines qui sont des infrastructures critiques pour le fonctionnement global de l’Internet.
Dans ce cadre l’OIF invitait également à Bruxelles, les 20 et 25 juin, une dizaine d’experts africains des secteurs publics et privés à contribuer aux travaux de la 38e réunion annuelle de l’Icann qui a pour thème « La gouvernance technique d’Internet ». Par ailleurs, en marge de ces travaux, se tient un comité technique en charge de la cybercriminalité sur la toile francophone.
En soutenant activement la participation des pays du Sud à ces instances internationales, l’OIF contribue à l’amélioration de la gouvernance multilatérale et démocratique de l’Internet, recommandée par la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la société de l’information tenue à Rabat en 2005.
[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source :afriqueavenir.org[/readon1]