Le Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique conclut sur des politiques qui permettent l’accès à Internet
Plus de 470 participants de plus de 41 pays, venant du gouvernement, secteur privé, milieu universitaire, des institutions de recherche, du comité technique, des organisations de la société civile, des médias et d’autres parties prenantes ont participé au 3ème Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique (AfIGF) qui s’est tenu du 10 au 12 juillet 2014 à Abuja.
Le Forum a été co-organisé par le ministère fédéral de la communication et de l’information à travers l’Autorité nigériane du registre Internet, du Forum sur la gouvernance de l’Internet au Nigéria et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Le Forum a également été soutenu par le Groupe consultatif multipartite local (LMAG) du Forum sur la gouvernance de l’Internet nigérian (NIGF), et de la Commission de l’Union africaine (CUA), ainsi que des forums sous-régionaux sur la gouvernance de l’Internet en Afrique.
Mme Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales à la CEA, s’exprimant sur la croissance rapide de l’Internet en Afrique, a déclaré que la technologie mobile permet à des millions de personnes en Afrique d’accéder à Internet, même en l’absence de réseaux à haut débit développés.
« La pénétration du haut débit mobile en Afrique atteint près de 20 pour cent en 2014, contre 2 pour cent en 2010 et bien que toutes les régions continuent d’afficher des taux de croissance à deux chiffres de pénétration du haut débit mobile, l’Afrique se distingue avec un taux de croissance de plus de 40 pour cent – deux fois plus élevé que la moyenne mondiale ».
Elle dit que la clé de la réussite d’une gouvernance de l’Internet, aux niveaux sous-régional et régional est de faciliter la prise en main et la participation active au niveau national.
Elle ajoute que les forums nationaux sur la gouvernance de l’internet représentent un fondement essentiel pour élargir l’accès à Internet dans nos pays respectifs.
Le Ministre nigérian des technologies de la communication, Omobola Johnson, souligne l’effet catalytique d’Internet dans des secteurs tels que la finance et la santé. Elle dit : « Dans l’État d’Ondo au Nigéria, le programme Abiye relie des femmes enceintes et des nourrissons jusqu’à 5 ans à des centres de santé ou cliniques près de chez eux et l’Hôpital de santé maternelle et infantile, à Akure, la capitale de l’État.
« La clé de ces liens est la disponibilité et l’utilisation des TIC entre les patients, les travaux de santé et les spécialistes de la santé ; les résultats ont été de meilleurs soins de santé maternelle et infantile, des accouchements plus sûrs et une réduction de la mortalité maternelle et infantile plus. Ceci, fait-elle remarquer, est une réalisation remarquable pour un État qui était classé par la Banque mondiale, en 2008, comme ayant le taux de décès maternel le plus élevé dans le Sud-ouest du Nigéria.
D’autre part, Mme Denton a indiqué que le Sommet de Rwanda, en octobre 2013, qui a vu plusieurs chefs d’État et des centaines d’intervenants s’y rendre, a mis au point un Manifeste appelé « SMART Africa ». Le Manifeste, qui définit les cinq piliers de changement qui mettrait les nouvelles technologies et l’innovation au cœur du développement socio-économique en Afrique, a été approuvé par le Sommet de l’UA en janvier dernier. La CEA, en tant qu’institution de premier pour les pôles d’innovation et de développement durable de « Smart Africa Alliance », qui sera un cadre régional unique pour améliorer la connectivité sur le continent, entre autres, continuera à soutenir ses États membres dans leurs efforts de construction d’une société de l’information inclusive en Afrique.
Plusieurs recommandations ont été formulées sur les politiques pour permettre l’accès à Internet ; la création, la diffusion et l’utilisation de contenu pour sensibiliser le public à l’innovation et la créativité dans le développement de contenu ; Internet comme moteur, croissance et développement et la nécessité de politiques qui favorisent l’accessibilité d’Internet et encourage la politique d’accès au haut débit ; sur le Forum sur la gouvernance de l’Internet et l’avenir de l’écosystème de l’Internet et la nécessité de renforcer la coopération multipartite au sein du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique afin d’accroître la participation de tous les acteurs dans la transition des fonctions de l’IANA ; renforcer la confiance numérique ; la nécessité d’encourager et de respecter les droits de l’homme en ligne et hors ligne ; la nécessité pour les pays de migrer de l’IPv4 à IPv6 ; et encourager la mise en œuvre et la gestion de DotAfrica, parmi d’autres.
Source : Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique