La transaction porte sur quinze filiales, le Maroc et le Soudan n’étant pas inclus dans l’opération. Les opérateurs africains de Zain comptent environ 40 millions d’abonnés. Ils viendront s’ajouter aux quelque 100 millions de clients de Bharti Airtel. Avec cette opération, le chiffre d’affaires de l’indien franchira la barre des 10 milliards de dollars.
Contrôlé par son fondateur, le milliardaire Sunil Mittal, le premier opérateur indien de téléphonie mobile cherchait depuis plusieurs années à prendre pied sur le continent africain. L’an dernier, son projet de mariage de 23 milliards de dollars avec le sud-africain MTN, le deuxième en deux ans, a été empêché par les autorités du pays à la dernière minute. Depuis, la majorité des analystes le voyait partir à l’assaut des actifs africains de Zain.
Relais de croissance
L’objectif de Bharti Airtel est de trouver de nouvelles sources de croissance, alors que le marché indien est soumis à une vive concurrence avec l’arrivée de nouveaux opérateurs, comme le japonais NTT DoCoMo ou le norvégien Telenor. Compte tenu d’un taux de pénétration encore faible, moins de 50 % dans certains pays, l’Afrique constitue le terrain de jeu idéal pour l’opérateur indien. D’autant qu’entre l’Inde et l’Afrique, les pratiques des utilisateurs et le mode de distribution des téléphones se ressemblent. Bharti Airtel pourra ainsi dupliquer son modèle économique qui a fait son succès en Inde : compenser les petits prix et le faible niveau de dépense mensuelle des consommateurs par un fort volume de vente et des coûts de commercialisation réduits.
Ce mouvement pourrait réactiver les opérations de concentration dans le secteur des télécoms. Tous les grands groupes, y compris occidentaux, cherchent des proies sur ce continent promis à une forte croissance et avec des coûts de déploiement du réseau moindres que dans les pays développés. Déjà présent dans quatorze pays africains, France Télécome;lécom cherche à prendre le contrôle de l’égyptien Mobinil. Selon la rumeur, d’autres dossiers pourraient s’ouvrir cette année comme Tunisie Telecom ou l’algérien Djeezy. Cité, Vivendi a démenti à plusieurs reprises s’intéresser à Djeezy.
[readon1 url=”http://www.latribune.fr”]Source : latribune.fr [/readon1]