La 15e édition du Conseil des ministres arabes des Télécommunications a eu lieu hier à Beyrouth. À cette occasion, les participants ont notamment souligné le rôle important joué par les télécoms dans les révolutions arabes.
Le Liban a organisé hier à Beyrouth la 15e édition du Conseil des ministres arabes des Télécoms et de l’Information, au cours de laquelle les participants ont souligné l’importance du secteur des Télécoms dans l’économie de la région. Ce conseil était présidé cette année par le ministre démissionnaire des Télécoms, Charbel Nahas.
À l’occasion de l’ouverture de ce conseil, M. Nahas a souligné que le développement des télécoms a entraîné une révolution technologique et sociale dans le monde entier. Celle-ci a, selon lui, pavé la voie à la création de nouvelles opportunités de développement et a réduit le fossé qui sépare les pays du tiers-monde des pays développés.
Il a toutefois souligné que la révolution numérique a également eu certaines répercussions néfastes, comme la centralisation des pôles de décision économique. « Ainsi, les centres de décision sont de moins en moins nombreux et captent la majorité des personnels les plus qualifiés. Le Liban est victime de cette évolution, étant donné que la majorité de ses techniciens et ses dirigeants spécialisés dans le domaine des télécoms travaillent dans des compagnies régionales et internationales », a expliqué M. Nahas.
Le ministre démissionnaire des Télécoms a par ailleurs rappelé que le Liban est en train de se doter d’un réseau de télécoms efficace. « Nous avons lancé plusieurs projets d’envergure dans le pays. Ainsi, le Liban deviendra en milieu d’été l’un des pays les plus développés en matière de services Internet haut débit et de téléphonie de troisième génération (3G) », a souligné M. Nahas.
Interrogé par L’Orient-Le Jour sur l’influence de ce conseil en termes de facilitation des projets locaux de télécoms, le responsable du Forum arabe pour les technologies de l’information et de la communication (TIC), Riad Bahsoun, a indiqué que ce conseil n’a « aucun mandat en la matière », déplorant en parallèle le « piteux état » du secteur des télécoms au Liban en raison de la mauvaise gouvernance des décideurs publics. Ainsi, selon lui, les projets annoncés de la fibre optique et de la 3G, prévus pour cet été, ne devraient pas voir le jour dans les délais prévus.
Le secteur des télécoms en constante évolution
De son côté, le secrétaire général adjoint aux Affaires économiques de la Ligue arabe, Mohammad Ben Ibrahim Ettouidjri, a souligné l’importance de ce conseil sur le plan régional, alors que le secteur des télécoms est en constante évolution dans les pays arabes et émergents. « Les télécoms sont aujourd’hui utilisées par tout le monde, aussi bien les pays émergents que les pays développés », a-t-il souligné.
Il a en outre rappelé qu’au cours des révolutions et autres turbulences qui secouent actuellement le monde arabe, les réseaux sociaux ont joué un rôle prépondérant dans la diffusion des informations localement et à l’étranger, espérant en parallèle que ces changements soient avantageux pour les générations futures.
Rappelons que le Conseil des ministres des Télécommunications arabes permet aux différentes administrations de coordonner leurs positions. Il a également pour but de trouver des champs de coopération entre les différents pays au niveau de la régulation, de la réglementation tarifaire et de l’introduction sur leurs marchés des nouvelles technologies. Ce conseil a enfin pour but d’encourager le développement des télécoms dans le monde arabe, et ce de manière égalitaire entre les différentes franges de la population.
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