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france_telecom_stephane_richardLes dirigeants de France Télécom/Orange ont dû monter au créneau pour justifier auprès des salariés le contrat d’itinérance signé avec le nouveau concurrent Free Mobile qui fait polémique depuis début janvier, a-t-on appris lundi de bonne source auprès du groupe.

Les salariés de l’opérateur historique s’interrogent sur ce partenariat et redoutent l’impact économique et social du modèle “low cost” imposé par Free depuis son arrivée sur le marché des communications mobiles.

Le directeur général adjoint de France Télécom, Pierre Louette, a défendu l’accord dans un courrier diffusé le 1er mars, dont une copie est parvenue à l’AFP. Brigitte Bourgoin, directrice exécutive en charge de la division Opérateurs France, est revenue elle dans un format questions-réponses sur les grandes lignes de ce contrat et a fait un point sur les discussions en cours.

“Ce n’est pas le contrat d’itinérance” qui a permis à Free “de proposer des offres aussi agressives”, écrit M. Louette qui a négocié ce partenariat Free/Orange. Il assure que France Télécom “a eu raison de le signer”.

Le régulateur des télécoms, l’Arcep, a imposé aux opérateurs “de trouver les conditions d’un accord d’itinérance” pour la téléphonie de deuxième génération (voix) avec Free, “pour lui permettre d’offrir un service de téléphonie mobile sur l’ensemble du territoire”, selon M. Louette.

Le régulateur des télécoms a précisé à l’AFP que les obligations réglementaires ne concernent que la 2G et datent de l’an 2000. Sur la 3G, qui permet égalemnet la transmission de données, l’accord entre Orange et Free est commercial, selon l’Arcep.

Sur ce point, expliquent les deux dirigeants, France Télécom a préféré être “pragmatique” en signant ce partenariat, car dans le cas contraire l’un des concurrents “en lice” l’aurait fait.

Mme Bourgoin, elle, invoque aussi “un avis de juin 2010” de l’Autorité de la concurrence, indiquant que Free Mobile “devrait également bénéficier de l’itinérance 3G”.

En outre, fait valoir M. Louette, l’accord Free/Orange, “d’une durée de 6 ans”, va permettre de “compenser l’impact des offres de Free” sur le chiffre d’affaires d’Orange “par des revenus additionnels significatifs” liés au péage perçu en contrepartie de l’utilisation du réseau mobile.

Le PDG Stéphane Richard affirme à cet égard, dans les colonnes du quotidien les Echos de lundi, attendre des recettes “significativement plus élevées que le milliard d’euros” prévu lors de la signature du contrat.

Selon M. Louette, le contrat impose par ailleurs à Free “de poursuivre le déploiement de son réseau mobile pour devenir progressivement autonome sur la gestion de son trafic”.

Mais “pour que ce modèle fonctionne”, le secrétaire général de France Télécom juge “absolument nécessaire” le respect des termes de l’accord et que le partage des capacités du réseau d’Orange s’effectue “sans conséquences négatives pour l’une et l’autre des parties”.

Source: AFP

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