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telephone_sms_afriqueLes ministres des télécommunications des huit pays membres de l’Union monétaire et économique ouest africain (UEMOA) ont planché fin juillet à Bamako, sur la mise en place d’un réseau commun de télécommunication dans l’espace économique. Celui-ci va se traduire par la connexion des Etats à l’Internet haut débit par fibre optique et la mise en circulation d’une puce téléphonique commune à tous les Etats. Les prix des communications devront sensiblement baisser.

C’est un pas en avant, dans l’intégration régionale des pays de l’Union monétaire et économique ouest africain (UEMOA) : réunis jeudi 29 juillet à Bamako, la capitale malienne, les ministres en charge des télécommunications des huit pays membres [1] de l’espace économique ont planché sur la mise en place d’un marché commun des télécommunications « ouvert et concurrentiel » à l’horizon 2012. Un projet qui verra la mise en place d’un réseau unique de télécommunication et l’adoption d’un model harmonisé de calcul des tarifs d’interconnexion d’ici fin 2011. Pour les usagers, le projet se traduira concrètement par la mise en place d’une puce téléphonique commune, au sein de l’Union.

Fibre optique

Sur le plan technique, un réseau haut débit à fibre optique, interconnectant les Etats membres de l’espace communautaire deux par deux est en cours d’exécution. Un premier tronçon devant relier le Burkina Faso au Niger a été achevé fin juin, entre Koupela (Burkina Faso) et Fada N’Gourma (Niger). Le deuxième, long de 150 km et qui doit lier le Burkina Faso et le Benin est en cours de construction. Sa livraison est programmée pour 2012. L’UEMOA compte sur la fibre optique pour rattraper son retard dans le domaine de l’accès des populations à Internet. L’harmonisation des tarifs et la mise en place d’une puce commune auront également pour effet d’induire une baisse substantielle des prix des communications téléphoniques.

Restent l’harmonisation des lois nationales et l’équipement des ménages en matériels informatiques. Fin juillet, seuls deux Etats, le Burkina Faso et la Guinée-Bissau, étaient prêts pour la transposition des directives de l’Union dans leurs lois internes régissant les télécommunications. Les Etats retardataires ont été exhortés à tout mettre en œuvre pour pouvoir respecter la date butoir du 31 décembre 2010. Les ministres ont également suggéré aux Etats de défiscaliser les matériels informatiques, afin de faciliter l’équipement des ménages et des structures d’éducation. Ils ont enfin invité l’UEMOA à soutenir les Etats membres, dans l’effort de basculement de leur radiodiffusion sonore et télévisuelle de l’analogique vers le numérique, à l’horizon 2015.

René Dassié
Source : Afrik.com

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