fibre_optique_seacom

 

fibre_optique_seacomLe pre­mier câble sous-?ma­rin de fibres op­tiques re­liant l’Afrique de l’est à l’Eu­rope et à l’Asie, via la mer Rouge et la mer Mé­di­ter­ra­née, a été inau­gu­ré le 23 juillet der­nier dans les ports de Mom­ba­sa (Kenya) et Dar es-?Sa­laam (Tan­za­nie). Bap­ti­sé Sea­com, il connecte l’Afrique du Sud à Bom­bay (Inde), Mar­seille (France) et Londres (Royaume-?Uni), via le Kenya, la Tan­za­nie et le Mo­zam­bique. Long de 17,000 ki­lo­mètres, l’ou­vrage a couté 420 mil­lions d’euros. Cette ini­tia­tive – en­tiè­re­ment pri­vée et dé­te­nue à près de 75% par des ac­tion­naires afri­cains – est une pe­tite ré­vo­lu­tion. Avant Sea­com, l’Afrique de l’Est n’était pas des­ser­vie par la fibre op­tique, et l’ouest du conti­nent ne l’était que par un seul câble, SAT 3.

Quatre nou­veaux câbles en 2010

Ce dé­ve­lop­pe­ment de la fibre op­tique va s’ac­cé­lé­rer en 2010 avec la mise en ser­vice de quatre nou­veaux câbles. La cou­ver­ture de l’est du conti­nent sera ren­for­cée par « Teams » (East Afri­can Ma­rine Sys­tem), d’une lon­gueur de 4,500 ki­lo­mètres, et par « EASSy » (East Afri­ca Sub­ma­rine Cable Sys­tem) qui re­lie­ra 21 pays de­puis l’Afrique du Sud jusqu’au Sou­dan. Sur la côte oc­ci­den­tale, Glo­ba­com, le deuxième plus an­cien opé­ra­teur du Ni­ge­ria, va poser 9,500 ki­lo­mètres de fibres op­tiques à Lagos, Accra (Ghana) et Dakar (Sé­né­gal) pour son ré­seau GLO-1, tan­dis que MaIN One, mis en œuvre par Mains­treet Tech­no­lo­gies, re­lie­ra le Por­tu­gal au Ni­gé­ria, avant de se pro­lon­ger jusqu’en Afrique du Sud. Deux autres câbles com­plé­te­ront le ré­seau d’Afrique de l’Ouest en 2011 : WACS (West Afri­can Cable Sys­tem), qui bé­né­fi­cie du sou­tien des plus gros opé­ra­teurs sud-?afri­cains, et ACE (Afri­ca Coast to Eu­rope) qui of­fri­ra à plus de vingt-?cinq pays d’Afrique et d’Eu­rope de l’Ouest l’in­ter­con­nexion au ré­seau mon­dial par des ar­tères à haut débit.

In­ter­net moins chère et plus ra­pide

Le maillage de l’Afrique en fibres op­tiques de­vrait ac­cé­lé­rer le taux de pé­né­tra­tion d’In­ter­net sur le conti­nent. Il va aussi amé­lio­rer les per­for­mances et les prix de l’accès au Web. Les ta­rifs en Afrique sub­sa­ha­rienne sont ac­tuel­le­ment les plus chers au monde car la connec­ti­vi­té est as­su­rée pour l’es­sen­tiel par des sta­tions ter­restres de té­lé­com­mu­ni­ca­tion par sa­tel­lite, très cou­teuses et moins ef­fi­caces que les ré­seaux in­ter­na­tio­naux haute ca­pa­ci­té. L’Union in­ter­na­tio­nale des té­lé­com­mu­ni­ca­tions (UIT) es­time que le coût moyen d’une connexion haut débit en Afrique sub­sa­ha­rienne est d’en­vi­ron 80 euros pour 110 ki­lo­bits/se­conde, soit un prix 10 fois plus élevé que dans les pays du Nord. Selon ses pro­mo­teurs, Sea­com de­vrait per­mettre de ré­duire ce prix de 90% avec, de sur­croit, un débit dé­cu­plé.

Un ac­cé­lé­ra­teur de crois­sance

Le dé­ve­lop­pe­ment des câbles de fibres op­tiques per­met­tra aussi à In­ter­net de contri­buer plus in­ten­sé­ment aux po­li­tiques de dé­ve­lop­pe­ment et de crois­sance ac­cé­lé­rée en Afrique. Une ré­cente étude de la Banque mon­diale es­time en effet qu’une aug­men­ta­tion de 10% des points d’accès à l’In­ter­net haut débit gé­nère 1,3 point de crois­sance. Faute de câ­blage ter­restre suf­fi­sant, ce sont les ré­seaux de té­lé­pho­nie mo­bile, en crois­sance ul­tra-?ra­pide de­puis cinq ans sur le conti­nent, qui doivent jouer les vec­teurs d’accès au Net. La fa­bri­ca­tion et la com­mer­cia­li­sa­tion d’ap­pa­reils de type iPhone sim­pli­fié sont ainsi à l’étude au sein des branches re­cherches et dé­ve­lop­pe­ment de la plu­part des grands opé­ra­teurs té­lé­coms.

[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source : afriqueavenir.org[/readon1]

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