Une réunion s’est tenue hier avec Jean-Jacques Massima Landji, représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), l’Office Malgache d’Etudes et de Régulation des Télécommunications (OMERT) et les Directeurs Généraux des trois grands opérateurs téléphoniques à Madagascar ainsi que des prestataires de services Internet. Lors de cette rencontre, ces opérateurs ont sollicité l’aide de l’Etat pour faire baisser les tarifs alloués aux taxes car selon leurs propos, “plus de 50% de leurs revenus partent en taxes, dont 20% à la TVA et 13% à l’importation de matériels”. Ces derniers d’expliquer qu’assurer la couverture de Madagascar nécessite beaucoup de matériels, mais dans la mesure où ces derniers coûtent chers, les opérateurs sont contraints de limiter leurs importations.
Couverture
Cette rencontre a également permis de savoir que 2/3 du territoire malgache est déjà couvert par le réseau Internet et Téléphonie Mobile. Néanmoins, ce qui a créé polémique, c’est que seulement 22% de ces régions déjà couvertes utilisent la téléphonie et l’Internet. Un fait qui empêche le développement du secteur, affirment les opérateurs. “Le problème est que les Malgaches, principalement en milieu rural, n’éprouvent pas encore le besoin d’utiliser un téléphone et encore moins l’Internet”, confie un représentant de l’OMERT. Pourtant, l’UIT ambitionne de couvrir plus de 50% du territoire. Une sensibilisation à cet effet est donc à réaliser dans toutes les régions enclavées de Madagascar. Mohib Pirbay, PDG de la société Blueline a proposé une solution qui consiste à “commencer par appliquer les lois existantes avant de passer instaurer une nouvelle réglementation”. En effet, le schéma directeur est censé rénover le système de télécommunications à Madagascar.
Nouvelle réglementation
La réunion de travail qui a regroupé l’UIT, l’OMERT et les opérateurs en télécommunications à Madagascar avait pour objectif de discuter de la mise en place d’une “réglementation intelligente dans un monde placé sous le signe de la large bande”. D’après les informations recueillies, cela se fera à travers la mutualisation des infrastructures et l’obtention de fonds de développement universel. Le représentant de l’UIT a d’ailleurs indiqué que “cette nouvelle réglementation serait un nouveau moyen pour faire participer les populations au développement du pays”. En effet, Madagascar présente toutes les potentialités pour faire des télécommunications un outil de développement. Le pays possède désormais des fibres optiques dont les câbles Eassy et Lion. La situation actuelle en est que le taux de pénétration par rapport à la densité mesurée à la téléphonie mobile est de 25% à 30% contre plus de 60% en Afrique. “Le marché des télécommunications à Madagascar est loin d’être saturé”, a-t-il conclu.
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