Mali: Situation sociale tendue à la SOTELMA

Le DRH persona non grata pour les travailleurs – Les travailleurs de la SOTELMA ne veulent plus voir leur Directeur des Ressources Humaines. Selon eux, il est, en effet, le principal obstacle à l’aboutissement de leurs doléances.  Voilà pourquoi, au cours de son Assemblée générale du jeudi 14 avril 2011 , dans la cour de la Direction générale de la SOTELMA à l’Hippodrome, les membres du SYNTEL ont, à l’unanimité, réclamé son départ. Les travaux étaient dirigés par le Secrétaire général du syndicat, Daouda Traoré. L’Assemblée Générale convoquée par le SYNTEL qui s’est tenue, le jeudi 14 avril, dans la cour de la Direction générale de la SOTELMA, a enregistré la présence de presque tous les travailleurs de l’opérateur historique de téléphonie de notre pays. Le Secrétaire général du Syntel, Daouda Traoré, a tout d’abord dévoilé l’Ordre du jour, qui comportait un certain nombre de points. A savoir: l’application de l’Accord d’Etablissement 2010, la gestion des lignes de service GSM, l’assurance complémentaire de la SOTELMA-SA, les logements sociaux et le problème du foncier.

Concernant l’Accord d’Etablissement, Daouda Traoré a soulevé un certain nombre de griefs, allant des insuffisances au niveau des impôts aux problèmes liés aux congés, avant de s’écrier: «C’est regrettable que ce soient nos propres compatriotes qui soient les ennemis des travailleurs de la boîte». Il a ensuite déploré le fait que les 13 nouvelles recrues aient signé le contrat modèle 2005, qui, selon lui, est déjà caduc.

Pour sa part, la responsable des Affaires juridiques de la SOTELMA a clairement indiqué qu’elle n’avait pas été saisie au préalable pour donner son avis et que, quand les dossiers sont arrivés à son service, il se trouvait que certains contrats avaient déjà été signés au niveau de la Direction des Ressources Humaines. Quand Daouda Traoré soulèvera le problème des frais de missions, payés en violation de l’Accord, c’est toujours la Direction des Ressources Humaines qui fut, une fois de plus, mise en cause. Concernant l’Assurance Maladie Obligatoire, le Secrétaire général du SYNTEL a été très clair: son syndicat adhère à la décision de l’UNTM. Seulement, on aurait du passer l’information six mois auparavant, a-t-il déploré.

A entendre tous les intervenants, c’est toujours la Direction des Ressources Humaines qui est mise en cause. Pour le Secrétaire général, Jacques Berthé représente une sérieuse entrave à toutes les doléances présentées au Directeur général de la SOTELMA. Un Directeur à qui, selon ses affirmations, les travailleurs n’ont rien à reprocher. Pour preuve, ce dernier s’est même déplacé personnellement, pour témoigner sa bienveillance, au chevet du lit de malade d’un caissier de la société. «Je ne sais pas si le Directeur des Ressources Humaines veut se substituer au DGA et au Service juridique. Mais ce n’est pas à la Direction des Ressources Humaines, de gérer les frais de mission», s’est offusqué Daouda Traoré.

Tous les intervenants ont, tour à tour, exprimé leur ras le bol à propos du rôle néfaste que joue le DRH dans la boîte. Finalement, l’Assemblée générale a voté, par acclamations, la proposition, présentée par le Bureau syndical, demandant le départ du Directeur des ressources humaines, Jacques Berthé. «La Direction des Ressources Humaines, ainsi que son instance dirigeante, ne représentent plus les travailleurs de la SOTELMA-SA», a martelé le Secrétaire général du SYNTEL.

Pierre Fo’o Medjo

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