Pour mémoire, le mode d’accès à Internet par l’ADSL a enregistré, en termes de nombre d’abonnés, une progression remarquable entre 2004 et 2007 de 657%, passant de 62 960 à 476 414 abonnés. Il s’est ensuite inscrit dans une phase de stabilisation, de 2007 à 2010, durant laquelle le taux de croissance a atteint 4,45%. Ce résultat s’explique par la mise en place et la commercialisation de la technologie de l’accès à Internet à travers la 3G depuis 2007. En effet, la place qu’occupe l’Internet 3G dans le marché des télécommunications est de taille, vu son évolution entre 2007 et 2010, portant le nombre d’abonnés de 42 729 à 1 366 472. Maroc Telecom contrôle ce marché à hauteur de 99,83%, alors que sur le parc Internet 3G, sa part de marché s’élève à 44,68% suivi par Wana Corporation avec 30,8% et de Meditel avec 24,52%. À noter, à ce titre, qu’à fin juin 2011, les abonnements au service Internet 3G «Data Only» se sont hissés à 1.281.616 (70,54%), alors que les abo nements combinant «Voix+data» se sont établis à 535.176 (29,46%). Parallèlement, le parc des abonnés à l’internet bas débit (classique et forfait) est en régression depuis 2004. Il a atteint, en juin 2011, 914 abonnés (-5,38% sur un trimestre) contre 1.809 en 2010 et 48.510 à fin 2004. Par ailleurs, il importe de signaler que la concurrence ardue à laquelle se livrent les trois opérateurs (Maroc Telecom, Méditel et Wana Corporation) entraîne à la baisse les tarifs mesurés par la facture moyenne mensuelle par client Internet.
En effet, celle-ci est passée de 108 DH HT/mois/client au premier semestre 2010 à 70 DH HT/mois/client au premier semestre 2011, marquant ainsi un recul de 35%. Pour l’Internet 3G, cette facture est passée de 84 DH HT/mois/client à fin juin 2010 à 51 DH HT/mois/client une année après, marquant ainsi une baisse de 40%.
Alors que pour l’ADSL, elle est passée à 127 DH HT/mois/client au premier semestre 2011, enregistrant ainsi un recul de 11% par rapport à une année plutôt. Une tendance baissière qui ne serait pas prête de s’estomper, surtout que le potentiel de croissance de l’Internet demeure très important.
Taux de pénétration faible
La libéralisation du secteur des télécommunications a permis l’entrée d’opérateurs étrangers qui ont ainsi apporté les services technologiques et le savoir-faire nécessaires. De ce fait, la multiplication des offres et leur adaptation aux besoins de la population, notamment sur le créneau de la téléphonie mobile, a induit une saturation de ce marché, le taux de pénétration dépassant 100% à fin 2010. Pour les créneaux fixe et internet, leur taux de pénétration reste faible. En effet, les infrastructures peu fiables et la lourdeur des investissements dans les réseaux de la téléphonie fixe constituent un handicap pour l’équipement des ménages.
Dans ce cadre, le gouvernement a lancé un programme sur 5 ans pour le développement de l’utilisation de la technologie numérique, baptisé «Maroc Numéric 2013». Doté d’un budget de 5,2 MMDH, ce plan s’articule autour du développement de quatre axes, en l’occurrence l’internet haut débit, l’e-gouvernement, la filière locale des technologies de l’information et l’informatisation des petites et moyennes entreprises. Pour ce faire, un programme d’e-gouvernement sera mis en place permettant d’accéder aux services de l’administration sur Internet à partir du Maroc et de l’étranger. À côté de cela, il a été créé un Centres d’accès communautaires permettant aux populations rurales d’avoir accès aux télécommunications.
[readon1 url=”http://www.lematin.ma”]Source :lematin.ma [/readon1]