Les opérateurs de télécommunications présents sur le sol marocain se retrouvent victimes du succès de la branche internet, contraignant l’ANRT (Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications) à formuler à leur encontre de nouvelles exigences. L’internet au Maroc a connu un succès retentissant en quelques années à peine. Le nombre d’abonnés ADSL est passé de 40 000 en 2007 à 3.2 millions à fin 2011, ce qui représente un taux de pénétration de 10%. La concurrence acharnée dans le secteur a poussé les opérateurs à toujours baisser davantage leurs prix. Le prix de l’ADSL par mois à débit égal est passé de 57.9 dollars US à son lancement à 117 dollars US actuellement. Dans le même temps, l’internet 3G est passé de 104.2 dollars US à son lancement en 2008, modem compris, à 34.7 dollars US, toujours en incluant le modem avec un à trois mois de connexion offerts. Cette augmentation du nombre d’abonnés liée à une utilisation accrue de l’internet, à titre d’exemple 72% des internautes téléchargent des films et des images contre 36% en 2007, entraîne une dégradation des services. La saturation des réseaux entraîne une baisse des débits et des coupures de connexions. Etant donné que l’infrastructure peine à suivre la demande qui est conditionnée par des offres extrêmement attractives des opérateurs, l’ANRT, selon son responsable Azeddine Mounstassir Bilah, imposera aux opérateurs d’être plus précis sur les offres proposées aux clients en terme de plafond de débit accordé et de volume téléchargé.
La situation tend vers la fin de l’Internet avec téléchargement illimité. Les opérateurs pourraient être amenés à segmenter le marché comme c’est le cas pour la téléphonie mobile qui compte près de 80 plans tarifaires selon la durée d’appel ou encore les heures de la journée où l’appel est passé.