Que les oiseaux de mauvais augure ne crient pas victoire trop tôt, le rouleau compresseur ne semble pas près de caler. En 2010, son chiffre d’affaires a bondi de 24 %, à 30 milliards de dollars, et son résultat opérationnel progresse de 35 %, à 10 milliards ! Certes, son cours de Bourse a fait du surplace l’an dernier alors que celui d’Apple progressait de plus de 50 %. Mais l’année 2011 se présente bien. La reprise économique devrait entraîner une reprise des investissements publicitaires, dont le champion de la pub sur Internet sera le premier bénéficiaire. Car l’e-pub va croître encore plus vite que tous les autres segments. Et, dans le mobile, les « geeks » rêvent du prochain iPad ou d’un iPhone 5, mais Google a lancé la contre-attaque. Tous les trois jours, ce sont environ un million de « smartphones » motorisés par son logiciel Android qui sont activés dans le monde. Et les tablettes Android débarquent. Résultat, après avoir engrangé des dollars à chaque fois qu’un PC se connecte au Web, Google va s’enrichir lorsque les mobiles se brancheront sur le Net. Et, demain, c’est à l’univers de la télévision que le groupe va s’attaquer.
Google n’est peut-être plus aussi hégémonique, mais il reste dominateur, et les zones de notre vie quotidienne sur lesquelles il exerce une influence croissante ne cessent de s’étendre. Google, comme ses fondateurs, a basculé dans l’âge adulte, mais devrait continuer de croître.
[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source :lesechos.fr[/readon1]