Rien qu’au Maroc chaque année, une dizaine de nouveaux centres sont ouverts alors que d’autres s’agrandissent. Mieux, les carnets de commandes sont pleins. Même si des clients ont fini par opter pour la Tunisie où Madagascar qui sont 20 et 50% moins chers que le Maroc, on estime que 100 000 emplois peuvent encore être créés d’ici 2012.
Le marché mondial des prestations de service externalisées est en très forte croissance.
Avec la multiplication des demandes globales, la croissance du marché des prestations de service externalisées entraîne l’apparition d’échanges avec de nouveaux prestataires. Un marché porteur car la demande y est de plus en plus supérieure à l’offre. Ainsi les progrès spectaculaires dans le secteur des TIC en Afrique ont introduit des alternatives jamais imaginées auparavant sur le plan du développement socio-?économique basé sur les connaissances.
De plus les pays africains disposent d’un fort potentiel de compétences universitaires, prêt à mettre leurs formations et ressources à profit dans leur pays d’origine. Enfin, la demande croissante de prestations externalisées par les pays développés vers les pays en voie de développement est une formidable opportunité pour l’Afrique.
Les pays africains accentuent le développement stratégique des NTIC
Les conditions nécessaires à l’implantation de centres d’appels dans les pays africains sont réunies, notamment au Bénin, au Burkina Faso, au Congo Brazza, à Djibouti, au Ghana, au Maroc, au Nigeria, Sénégal. Ces pays réunissent les facteurs clés de succès, tant au niveau du vivier d’emploi et des ressources diplômées que des infrastructures Télécoms nécessaires.
Il est impératif pour le Burkina Faso, comme pour la plupart des autres pays d’Afrique subsaharienne, que l’entrée dans la société de l’information ne s’effectue pas qu’en tant que consommateur des produits de l’information distribués par les pays du Nord. La production d’un contenu francophone et africain présentait un enjeu important pour la région. Mais avant même les enjeux de long terme, le développement des compétences en production multimédia destinés au marché international pourrait représenter en elle même une source de revenu conséquente pour le pays.
De même les investissements dans le secteur de la conception Internet, sont en général moins lourds que dans l’industrie et donc plus accessibles aux opérateurs économiques africains. En règle générale les entreprises du secteur investissent plus de 5% de leur bénéfice net dans la recherche ce qui leur permet de rester compétitives et de concurrencer les entreprises occidentales.
Le rôle décisif des instances gouvernementales
La volonté des investisseurs privés et publiques de promouvoir le développement des centres d’appels dans leurs pays, afin d’en favoriser le développement économique par la création et l’exportation de services à valeur ajoutée, est décisif. Car les contrats de prestation d’ingénierie doivent être soigneusement conçus, en tenant compte du droit juridique et social local.
A Johannesburg, les 4-10 mai 1998 le président sud-?africain Nelson Mandela avait déclaré aux professionnels des télécommunications rassemblés lors du salon Telecom Afrique 98 : « Pour que l’Afrique se développe, il semble vital de combler les différences entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas l’information ». Il a su faire partager sa vision, depuis, l’Afrique du Sud est devenue un acteur reconnu pour l’externalisation et ses exportations de service sont en croissance.
[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source :afriqueavenir.org[/readon1]