Orascom Telecom Algérie (OTA) change de nom pour devenir Optimum Telecom Algérie. La nouvelle a été annoncée ce mercredi 12 décembre à Alger par le PDG de la boîte, l’Italien Vincenzo Nesci, lors de la rencontre sur la création de startups organisée par la société Allégorie et sponsorisée par cet opérateur qui exploite la marque Djezzy. OTA ne change pas uniquement de nom, mais aussi de propriétaires, puisque la nouvelle société est détenue à 51% par des opérateurs algériens et à 49% par l’opérateur international de la téléphonie mobile russo-norvégien Vimpelcom. Autrement dit, l’Algérie a réussi à faire valoir son droit de préemption, après trois ans d’âpres négociations. Le PDG d’OTA n’a pas révélé les détails de cette opération ni le nom des nouveaux actionnaires. Il s’est contenté d’affirmer qu’OTA «est là pour respecter le droit algérien régissant les activités économiques et commerciales», faisant ainsi allusion à la règle controversée des 51-49 imposée pour tout investisseur étranger. En 2010, Vimpelcom avait Orascom Telecom (OTH), propriété du magnat égyptien Naguib Sawiris, pour 4,8 milliards d’euros. La transaction incluait un chèque de 1,3 milliard d’euros et une prise de participation de l’industriel égyptien de 20% dans le géant russe. L’Algérie, qui n’avait pas été consultée, avait fait opposition s’agissant de la filiale algérienne Orascom Telecom Algérie, faisant valoir son droit de préemption. Naguib Sawaris refusait alors de faire machine arrière, finalisant sa transaction avec Vimpelcom. L’Algérie avait fait savoir à l’acquéreur russo-norvégien de son intention de prendre 51% des parts d’OTA. Des négociations ont été ouvertes notamment avec la venue, l’année dernière, du premier responsable du Vimpelcom en Algérie. L’annonce faite par le nouveau PDG d’OTA sonne ainsi comme le couronnement de ces négociations qui semblent avoir abouti à un compromis rendu possible grâce au retrait total en septembre dernier de Naguib Sawaris du capital de Vimpelcom, devenue à 100% propriété russo-norvégienne. Il reste à connaître maintenant les contours de cette nouvelle transaction qui commence par une nouvelle appellation.