Pour mener son projet, Google s’entoure d’une cohorte de partenaires. On devrait ainsi, selon Bloomberg, trouver les institutions bancaires Mastercard et CityBank, ainsi que plusieurs commerçants, dont les chaînes Macy’s, American Eagle Outfitters, Subway… Enfin, l’opérateur Sprint devrait également faire partie de la boucle, tout comme les fabricants Ingenico et Verifone qui fourniront les terminaux de paiements adaptés.
Quel modèle économique ?
Au départ, le service devrait être initialement accessible uniquement depuis le Nexus S, le téléphone conçu par Google et fabriqué par Samsung et qui est doté d’une puce NFC. Mais progressivement, il pourrait être étendu à différents téléphones tournant sous le système d’exploitation Android et équipés de la technologie NFC. Samsung, qui a déjà annoncé son intention de se positionner franchement sur cette technologie et qui est l’un des plus grands promoteurs d’Android, paraît comme un partenaire naturel pour Google.
Cette offensive est importante à plus d’un titre. Elle pourrait donner un coup de fouet au NFC, qui reste encore à l’état de promesse malgré différentes expérimentations. De fait, personne n’a encore trouvé un modèle économique satisfaisant permettant de contenter à la fois les opérateurs bancaires, télécoms, les fabricants de mobiles et les distributeurs. Enfin et surtout, elle pourrait permettre à Google d’apporter une nouvelle brique à son modèle publicitaire. Type de produits, fréquence des achats… Google disposera d’une manne d’informations de grande qualité car basée sur les actes réels d’achat du consommateur et non plus sur ses seules recherches, comme c’est le cas sur Internet. Il sera ainsi en mesure de proposer des publicités très ciblées aux annonceurs, et donc plus chères.
MAXIME AMIOT
[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source :lesechos.fr[/readon1]