La formation BADGE (Bilan d’aptitude délivré par les grandes écoles françaises) consiste à accroitre les capacités d’analyse des différentes questions de régulation auxquelles sont confrontés les régulateurs et les opérateurs. Composés de juristes, d’économistes et d’ingénieurs télécoms, ils sont, cette année, une trentaine de stagiaires venant d’une dizaine de pays africains francophones à se lancer à l’assaut du BADGE 2012. Comme les précédentes promotions, plus de 70% des badgistes proviennent des autorités de régulation des différents pays. Environ 23% proviennent des opérateurs télécoms et les autres sont issus d’autres institutions.
Depuis 2005, les six premières sessions ont accueilli 189 badgistes provenant de 16 pays africains et 20 opérateurs. Avec la trentaine de stagiaires qui viendront accroitre les compétences dans ce secteur en plein essor, on pourrait dire avec le Pr Laurent Gille de Telecom Paris Tech, formateur principal des BADGE que la « formation est désormais bien installée dans le paysage et a contribué à dynamiser le marché du travail autour de la régulation ».
« Les qualités de services au niveau des télécommunications sont composées d’un certain nombre d’indicateurs qu’il faut apprécier avant de se prononcer si oui ou non la qualité de service est bonne », précise Mathurin Bako, président de l’ARCEP du Burkina. Cette formation permettra donc à ces stagiaires d’avoir les rudiments nécessaires pour une meilleure analyse des services télécoms et de leurs coûts dans leurs pays respectifs.
« Cette formation cherche à développer une réflexion permanente sur vos analyses et vos décisions, une largeur de vue et une profondeur d’investigation. Vous êtes partiellement responsables de la numérisation de l’Afrique, de l’adoption par ce continent de technologies et de services qui doivent contribuer à vous faire entrer de façon accélérée dans le développement économique et social que notre siècle permet d’envisager, dans le respect des sociétés et de leur environnement », soutient Pr Laurent Gille. C’est donc dire toute la responsabilité qui pèse sur les badgistes. Ils vont, en quatre sessions, confronter leurs points de vue, comparer des situations différentes, partager des expériences…
Ces échanges constituant le premier matériau de cette formation, selon le formateur principal, Pr Laurent Gille pour qui « d’une bonne compréhension réciproque de vos points de vue et du fonctionnement technique, économique et juridique des marchés de télécommunications, dépend le développement harmonieux d’un secteur dont vous savez tous l’importance qu’il revêt désormais pour vos économies ». Les sessions sont composées de : l’économie des réseaux et les concepts de régulation économique et leur application aux télécommunications ; les concepts et techniques économiques et financières requis pour la mise en œuvre de l’action de régulation ; les principaux aspects juridiques et les procédures caractérisant l’activité de régulation en télécommunications. La soutenance de mémoire viendra clore la formation.
« Il s’agira à termes d’être outillé afin de vous permettre d’accomplir véritablement vos missions et de créer les conditions d’une bonne concurrence dans le secteur pour le bonheur des clients et d’une amélioration significative de la qualité de services dans vos pays respectifs », a souligné Youma Zerbo, le secrétaire général du Premier ministère en procédant à l’ouverture officielle de la 7e session du BADGE en régulation des télécommunications.
Moussa Diallo
Source: faso-tic.net