sonatel_orange_3g
sonatel_orange_3gAprès avoir entamé une lutte acharnée pour faire casser le contrat qui liait Global Voice à l’Agence de régulation des postes et télécommunications (Artp) jusqu’à pousser le président de la République à retirer le décret d’application de cette transaction , voilà que la Sonatel remporte un autre combat. Par décret n°2011-625 du 23 février 2011, le chef de l’Etat a modifié le cahier des charges de la Sonatel, lui octroyant ainsi une licence 3G.

La technologie du 3G -pour dire troisième génération- désigne, comme on le voit dans le tableau ci-dessous, une norme de technologie de téléphonie mobile qui s’appuie sur la norme Universal Mobile Telecommunications System (UMTS), permettant des débits bien plus rapides qu’avec la génération précédente, le GSM.

Les premières applications grand public de la 3G sont la visiophonie et le visionnage de signal audiovisuel. Au Senegal, l’opérateur soudanais Expresso a été le premier à bénéficier d’une clause d’exploitation de cette technologie dans la licence qu’il a obtenu auprès de l’Etat.

Le président de la République s’était personnellement déplacé lors du lancement de la puce 3G d’Expresso et beaucoup d’intervenants dans le stratégique secteur de la téléphonie mobile n’avaient que peu apprecié “ce coup de pouce de marketing” en faveur de l’opérateur soudanais.

L’opérateur historique, la Sonatel, le plus puissant sur le marché avait vu rouge. Les collègues de Cheikh Tidiane Mbaye avaient estimé que s’il y a un service de téléphonie qui devait obtenir une licence 3G c’est bien la Sonatel parce qu’elle est la pionnière et est propriété, en partie, à l’Etat du Sénégal.

Un deuxième conflit a eu lieu en 2010 quand l’Etat a voulu accentuer le contrôle des appels entrants au Sénégal, via un juteux contrat décroché par Global Voice. Conséquence : augmentation du tarif des appels internationaux vers le Sénégal et bras de fer entre Sonatel (filiale de France Telecom) et l’Etat du Sénégal. Dans ce combat, la pression syndicale exercée par les travailleurs de la Sonatel (avec une mémorable journée sans internet au Sénégal) a été déterminante pour que l’Etat recule et casse le contrat qui le liait à Global Voice, finalement grande perdante dans l’affaire…

Dans la foulée, les téélcommunications étant une des plus florissantes niches de création de richesses au Sénégal, le gouvernement a entrepris un rapprochement avec les dirigeants de ce secteur pour trouver des réponses à la crise énergétique. Si l’Apix a été mise en avant pour faire face aux urgences du plan “Takkal” cher à Karim Wade, le conseil d’administration de la Senelec est actuellement présidé apr Cheikh Tidiane Mbaye, le directeur général de la…Sonatel.

[readon1 url=”http://www.netteli.net”]Source :netteli.net [/readon1]

Laisser un commentaire