La section syndicale de la société des télécommunications du Mali (Sotelma) a convoqué mercredi dans la cour de la direction générale de la société une assemblée générale d’information sur l’épineuse question de la privatisation de l’opérateur historique de la téléphonie et la crise de confiance que traverse la mutuelle de la Sotelma.Les échanges ont également porté sur la problématique de la mise en oeuvre du plan social de l’entreprise. Conçue à l’origine comme une rencontre d’informations, l’assemblée s’est transformée en une tribune d’échanges houleux. Faisant le point de l’évolution du dossier de la privatisation de la société, le secrétaire général du comité syndical de la Sotelma, Youssouf Sangaré, a indiqué que “le plus offrant des candidat pour l’achat de la Sotelma, est la société de télécommunication Maroc Télécom. Celle ci a, dans un premier temps, fait une offre de 164 milliards de Fcfa, puis 180 milliards. Mais les pouvoirs publics n’arrivent toujours pas à se prononcer sur la question”. Cette situation ne peut continuer, a jugé le syndicaliste qui a interpellé à ce propos les pouvoirs publics pour une gestion rapide du dossier. Si le syndicat interpelle le gouvernement, il se fait interpeller à son tour par les travailleurs qui lui reprochent de n’avoir pas su défendre leurs intérêts.
Faux, réplique Youssouf Sangaré qui précise que le plan social négocié avec les différents partenaires prend en compte l’ensemble des préoccupations des travailleurs. C’est justement la mise en oeuvre de ce plan social qui pose aujourd’hui problème puisqu’elle nécessite des fonds importants. C’est bien pourquoi certains membres du comité syndical sont partisans d’accélérer le processus de privatisation : l’argent rapporté permettra aux pouvoirs publics de gérer les questions sociales de l’entreprise.
La mise en vente de la société ne favorise naturellement pas son plan d’investissement. Youssouf Sangaré relèvera à ce propos le danger de mise en faillite de l’entreprise et préconisera par conséquent la reprise de l’investissement avant l’aboutissement de la privatisation. Le dossier de la mutuelle n’a pas contribué à faire baisser la fièvre dans l’assistance. Bien au contraire. Le secrétaire général du comité syndical de la Sotelma a donné la préférence à une bonne gestion des maigres ressources restantes et surtout au dialogue pour surmonter les difficultés. Il a suggéré un renouvellement du bureau de la mutuelle dans les jours à venir. Mais l’assemblée s’est opposée à cette éventualité estimant nécessaire de faire toute la lumière sur d’éventuels détournements des fonds de la mutuelle avant d’élire une nouvelle équipe de gestion.
[readon1 url=”http://www.essor.gov.ml”]Source : comm.ae[/readon1]
