Le 9 août dernier pourtant, Airtel, Tigo et Salam, les trois opérateurs téléphoniques du Tchad, ont écopé de sanctions allant jusqu’à un milliard de FCfa d’amende pour la mauvaise qualité de leur service. La peine infligée a été fixée par l’Office tchadien de régulation de télécommunication pour manquement à leurs obligations. Mais, un mois après la qualité du service n’avait pas changé d’un pouce. Les mêmes plaintes demeurent : harcèlement publicitaire, inaccessibilité au réseau, mauvaise qualité de voix, etc. En fonction des régions du pays, des abonnés subissent même une coupe sur leur compte crédit, alors qu’ils n’ont pas passé d’appels. C’est par exemple le cas à N’Djamena la capitale. Dans les autres villes, c’est plutôt l’accessibilité au réseau qui pose le plus de problème.
Si la situation perdure, il n’est pas exclu qu’Idriss Saleh Bachar le directeur de l’Otrt mette sa menace à exécution. Il avait prévenu les trois sociétés qu’«en cas de non observation des engagements, nous serons dans l’obligation de procéder au retrait temporaire ou définitif de la licence». Or d’après alwihdainfo.com, la mauvaise qualité des services d’Airtel perdure parce que les sociétés de télécommunications ont pris l’habitude de corrompre des responsables des autorités de régulation du secteur des télécommunications pour que celles-ci fassent la sourde oreille aux plaintes des clients. Au Tchad où 99% de la population n’a pas accès à Internet, la téléphonie serait la plus chère du monde.
Source: http://www.journaldutchad.com