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inde_bhartiL’Inde veut protéger ses réseaux téléphoniques de l’espionnage. Au risque de freiner le dynamisme de son marché des télécommunications. Selon le « Financial Times », le ministère de l’Intérieur indien souhaite interdire aux étrangers l’accès aux hauts postes dans l’industrie des télécommunications. Tous les dirigeants d’une compagnie ayant le pouvoir de placer des réseaux téléphoniques sous surveillance devront avoir la nationalité indienne. Un dispositif suggéré par les agences de sécurité nationale, qui redoutent des opérations d’espionnage. La proposition, défendue par le ministère de l’Intérieur, « est sérieusement examinée par le département des Télécommunications ».

Si cette mesure était adoptée, le marché des télécoms indien, l’un des plus dynamiques au monde, perdrait considérablement de son attrait, d’après le quotidien britannique. Jugée « rétrograde » par le leader indien de la téléphonie mobile Bharti Airtel, la proposition pourrait faire fuir les capitaux étrangers. D’autant que ce projet menace déjà le rapprochement du géant indien et de la compagnie sud-africaine MTN, prévu depuis fin mai. Inquiètes aussi, les compagnies étrangères déjà implantées en Inde, à l’instar de Vodafone UK et de Huawei. Selon la compagnie chinoise, « les soupçons de l’Inde en matière de sécurité nationale sont infondés et compromettent lourdement ses performances économiques ». Ce n’est pas la première fois que les agences de sécurité indiennes mettent des bâtons dans les roues des investisseurs étrangers. Le gouvernement est dans un dilemme perpétuel, tiraillé entre défense de l’intérêt national et attraction des capitaux étrangers.

[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source : lesechos.fr[/readon1]

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