TSF, association humanitaire, basée à Pau, créée par des anciens de France Télécom, intervient dans le monde entier depuis des années pour aider à rétablir les communications aux populations victimes de séismes, de catastrophes climatiques , voire de crises politiques. C’est pourquoi, depuis le 24 février, TSF est déployé à la frontière de la Libye et de la Tunisie, au camp de transit de Choucha et au poste frontière de Ras Jedir. En collaboration avec le Croissant Rouge Tunisien et le Comité International de la Croix Rouge (CICR), TSF mène des opérations de téléphonie humanitaire à l’entrée du camp de transit.
Les besoins des déplacés en communications sont immenses, puisque leurs téléphones portables sont réquisitionnés à la frontière. On sait combien les télécommunications ont un rôle crucial dans nos sociétés et surtout en temps de crise. Grâce à TSF, les populations réfugiées peuvent passer des appels prioritaires leur permettant de rassurer leurs proches restés sans nouvelles, mais aussi et surtout de recevoir une assistance personnalisée. Entre le 25 et le 28 février, plus de 1600 appels ont été offerts aux populations déplacées : des communications vers l’Egypte en majorité, mais également vers le Mali, le Ghana et les Philippines. En une seule journée, le 28 février, 640 appels ont été passés. Les besoins ne faiblissent pas. De longues files d’attente (plus de 100 personnes) se forment devant les téléphones mis à disposition. En parallèle, TSF a ouvert une connexion internet satellite dans le campement du Croissant Rouge au poste frontière de Ras Jedir. Plusieurs organismes bénéficient de cette connexion depuis le 26 février : l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, le Croissant Rouge Tunisien, le CICR et l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations), ainsi que des médecins tunisiens venus en aide aux victimes. Les organismes humanitaires sur place, œuvrant aux côtés des autorités tunisiennes pour organiser l’accueil et le soutien des déplacés, font face à un afflux massif et constant de réfugiés venus de Libye, et originaires d’Egypte, Tunisie, Somalie, Vietnam, Chine, Pakistan, Bangladesh, Corée, Maroc, Libye… Ils restent très attentifs face au nombre important de migrants encore en attente côté libyen.
Plus de 1 600 appels offerts en trois jours
Dans la seule journée de samedi, plus de dix mille personnes ont fui la Libye vers la Tunisie par ce principal point de passage frontalier. En une semaine, depuis le début des violences, 40 000 personnes, dont plus de 15 000 Egyptiens, ont franchi le poste frontière de Ras Jedir. Pour assurer une meilleure coordination, TSF a également installé une connexion wi-fi au camp de transit Choucha au bénéfice de l’ensemble des acteurs de l’urgence. Le camp de transit est un passage obligé pour tous les migrants venus de Libye avant qu’une solution à plus long terme ne leur soit proposée. TSF s’organise également pour offrir dans les prochains jours des communications gratuites aux réfugiés installés dans les camps militaires à Ben Guerdane et les camps de fortune mis en place au poste douanier. Une aide, qui se révèle précieuse, pour des populations qui vivent le pire…
TSF, association humanitaire, basée à Pau, créée par des anciens de France Télécom, intervient dans le monde entier depuis des années pour aider à rétablir les communications aux populations victimes de séismes, de catastrophes climatiques , voire de crises politiques. C’est pourquoi, depuis le 24 février, TSF est déployé à la frontière de la Libye et de la Tunisie, au camp de transit de Choucha et au poste frontière de Ras Jedir. En collaboration avec le Croissant Rouge Tunisien et le Comité International de la Croix Rouge (CICR), TSF mène des opérations de téléphonie humanitaire à l’entrée du camp de transit.
