Or, dans le cas de l’Algérie, cette domination pose un sérieux problème. Car les gains réalisés par Djezzy en dinars sont transférés à l’étranger en dollars sous forme de dividendes pour la maison mère Orascom. L’opérateur égyptien transfère ainsi annuellement entre 600 et 800 millions de dollars, prélevés directement sur les réserves de change et l’argent du pétrole.
Cette situation est inquiétante dans la mesure où un opérateur mobile ne produit aucune richesse visible. Son activité ressemble au crédit à la consommation pratiqué par les banques étrangères : elles prêtent des dinars aux Algériens qui achètent des produits importés en devises et une fois qu’ils ont remboursés leurs prêts, les sommes récoltées sont transférées par les mêmes banques.
Dans ce contexte, le gouvernement doit-il réfléchir à une fiscalité spécifique pour les opérateurs mobiles étrangers à partir d’un certain seuil de rentabilité? Doit-il également limiter les offres et les promotions qui incitent les clients algériens à utiliser leurs téléphones, comme par exemple les offres illimitées ou les promotions internationales? Autre piste : gouvernement doit-il imposer, comme dans l’aérien, un partage des parts de marché : 50% pour l’opérateur public Mobilis et 50% pour les deux opérateurs étrangers?
[readon1 url=”http://www.tsa-algerie.com”]Source : tsa-algerie.com[/readon1]