Les clients des réseaux Malitel et Orange-Mali ont frôlé la catastrophe tout dernièrement. L’interconnexion qui leur permet de naviguer librement entre les deux réseaux et de communiquer entre eux a failli être remise en cause. Les raisons. Tout est parti de la volonté des Marocains de remettre en cause un accord de paiement par tempérament d’une dette de l’interconnexion existant entre les deux opérateurs de téléphonie mobile.
Dans ledit accord signé par l’ancien PDG, M. Lassana N’Diaye, la SOTELMA s’était formellement engagée à reverser à la multinationale Orange-Mali la part qui lui revenait de droit dans le calcul des frais d’interconnexion. Cette dette qui s’est accumulée à cause du retard enregistré dans le processus de privatisation de la SOTELMA a été évaluée à près de huit (8) milliards de Francs cfa sous l’entremise du Comité de régulation des télécommunications (Crt) que dirige aujourd’hui le Dr. Choguel Kokala Ma?ga.
Contre toute attente, les Marocains ont refusé de payer les 8 milliards de Francs cfa et même les factures courantes. Mieux, ils voulaient attaquer en justice pour dénoncer le protocole signé.
Face à cette situation, les responsables du réseau Orange-Mali ont sollicité l’arbitrage du CRT. Le comité de régulation qui a pu ainsi trouver un accord à l’amiable entre les deux opérateurs de téléphonie mobile.
Dans ledit accord, nous informe-t-on, les Marocains auraient décidé de s’en tenir aux termes de l’accord signé par l’ancienne équipe sortante de la SOTELMA. Ils se seraient, en outre, engagés à payer la dette due à Orange-Mali et aussi à honorer le respect du paiement des factures courantes.
C’est là une grande victoire pour le CRT qui relance pour de bon le mécanisme d’interconnexion. La SOTELMA qui n’a rien payé depuis bientôt une année est décidée à honorer tous ses engagements.
Birama Fall
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