Ancien patron de la filiale d’Orascom au Canada, l’expert en télécoms titulaire d’un MBA de la London Business School connaît déjà la maison pour avoir piloté sa stratégie commerciale entre 2003 et 2004. Et son curriculum affiche une longue liste de postes à responsabilité en Égypte, en Roumanie et en Lituanie.
Apprécié par ses collaborateurs, l’homme est réputé pragmatique et déterminé. Des qualités qui ne seront pas superflues, car, bien que dominant sur son marché national, Tunisiana craint pour son avenir. En cause, la 3G, une technologie de haut débit mobile stratégique pour les opérateurs. L’État refuse d’en accorder la licence (déjà exploitée par Orange et Tunisie Télécom) à Tunisiana de gré à gré : on ne contourne pas le code des télécommunications. L’appel d’offres devrait intervenir cette année pour un prix de 65 millions d’euros environ. « Si c’est pour in fine nous donner la licence, c’est une perte de temps pour Tunisiana, et cela pénalise les Tunisiens », estime Tawfik Jelassi, président de son conseil d’administration. D’autant que, selon ce dernier, le régulateur des télécommunications indique qu’il n’y a pas de place pour un quatrième acteur sur le marché.
Bons résultats
Autre chantier de Kenneth Campbell : repositionner Tunisiana sur le créneau des services aux entreprises. Un segment où il avait obtenu de bons résultats pour Vodaphone. En Tunisie, le nouveau directeur général pourra s’appuyer sur les offres du fournisseur d’accès Tunet, dont l’opérateur a acquis 49 % en septembre. À cela pourrait s’ajouter une offre fixe si Tunisiana décrochait la licence annoncée pour 2012.
Source: Jeuneafrique.com