L’opération d’identification des abonnés à la téléphonie mobile, lancée en 2008 par l’autorité de régulation des communications électroniques (ARCE), a connu des résultats mitigés. Pour redresser le tir, bientôt une nouvelle opération sera menée pour permettre au maximum d’abonnés de quitter l’anonymat. Pour la réussite de cette phase, l’ARCE a initié une série de rencontres avec les opérateurs de téléphonies mobiles du Burkina. Dans ce cadre, le régulateur national des communications électroniques a eu un face-à- face, le mercredi 1er septembre 2010, avec Telmob et ses distributeurs agréés.
Près de 70% des abonnés au réseau Zain, 61% pour Télécel et seulement 53% des abonnés Telmob, ont été identifiés lors de la phase de 2008. Des résultats en deçà des attentes du régulateur des communications électroniques. Pourtant, cette identification est une obligation contractuelle contenue dans les cahiers de charges des trois réseaux de téléphonie mobile de notre pays. Mieux, « elle est une action salvatrice », selon le président de l’autorité de régulation des communications électroniques, Mathurin Bako. Les puces non identifiées sont généralement utilisées par des délinquants. Le régulateur a alors décidé de réagir pour faire respecter davantage la loi. Ainsi donc, il se voit obligé de reconduire l’opération d’identification.
Cette fois-ci, les distributeurs agréés, dont les responsabilités sont grandes, sont pleinement associés à l’opération. Et l’ARCE se dit disposer à les accompagner dans la recherche de solutions qui maintiendront leur clientèle, dans le strict respect de la loi. « Notre disponibilité n’aura d’égal que notre détermination à gagner ce pari », confie Mathurin Bako. Une nouvelle date butoir sera fixée très bientôt. A son expiration, toutes les puces non identifiées seront déconnectées et ne seront reconnectées qu’après identification. « Tout opérateur dont la puce sera saisie entre les mains des vendeurs à la sauvette se verra infligé une amende », prévient le premier responsable de l’ARCE.
De ce fait, la relance de l’opération d’identification se mènera en collaboration avec les forces de défense et de sécurité, qui du reste étaient présentes à la rencontre d’hier. Désormais, les consommateurs ne doivent acheter leurs kits que dans les boutiques et kiosques agréés qui seront bientôt aménagés à cet effet. Aussi les étapes du déroulement de l’opération ont été expliquées aux distributeurs. Après ceux de Telmob , ce sera le tour des distributeurs de Zain puis de Télecel d’être invités à une table de discussion avec le régulateur. Toutes ces rencontres visent le même objectif : atteindre plus de 95% d’abonnés identifiés. Cela ne se fera pas sans difficultés au regard du chapelet de difficultés égrené par les représentants des distributeurs agréés présents à la rencontre. Ces difficultés ont pour noms : la distance, des fiches mal remplies, des fiches égarés ou encore l’ignorance de la mesure par certains agents. La question d’ignorance doit être rayée de cette liste dès aujourd’hui. Ce n’est pas une excuse valable selon M. Bako.
Ensuite suivra l’identification des points de vente à partir desquels les abonnés pourront acquérir leurs puces. Si malgré tout, les ambulants continuent à vendre des puces, les forces de l’ordre seront sollicités pour assécher le terrain. Ainsi, il va falloir forcément disposer de l’une des pièces suivantes pour pouvoir s’abonner : CNIB, passeport, carte consulaire, permis de conduire, carte professionnelle, livret de famille, carte militaire, registre de commerce (pour les entreprises), récépissé (pour les associations), attestation à l’inscription à un ordre professionnel. La fiche contenant les données doit être acheminée jusqu’à la maison mère. La procédure d’identification a été harmonisée pour tous les opérateurs afin de la faciliter. En plus, elle facilitera l’accroissement du taux d’identification. « Ça va ralentir la vente mais si c’est nécessaire, nous nous conformerons », soutient Oumarou, distributeur agréé Telmob venu de Bobo-Dioulasso. Il y va de la sécurité de tous.
L’opération d’identification des abonnés à la téléphonie mobile, lancée en 2008 par l’autorité de régulation des communications électroniques (ARCE), a connu des résultats mitigés. Pour redresser le tir, bientôt une nouvelle opération sera menée pour permettre au maximum d’abonnés de quitter l’anonymat. Pour la réussite de cette phase, l’ARCE a initié une série de rencontres avec les opérateurs de téléphonies mobiles du Burkina. Dans ce cadre, le régulateur national des communications électroniques a eu un face-à- face, le mercredi 1er septembre 2010, avec Telmob et ses distributeurs agréés.
